Entre remous et gestion troublante

Publié le par peopleandbaby-enlutte.over-blog.com

Nouveau Document Microsoft Word (2)-1Article publié dans le Républicain lorrain du 27 février 2010

 

En Une : Atelier des lutins à Hambach

Entre remous et gestion troublante

 

L'atelier des lutins, situé sur l'Europôle de Hambach, est à nouveau le théâtre de troubles. Depuis le 15 décembre, la directrice a été mise à pied à titre conservatoire. Sans salaire, ni possibilité de recours. La crèche est gérée actuellement par Enfance pour tous, mais les liens avec Peope and Baby sont troublants. Du côté de la Casc, on botte en touche... Et on ferme les yeux.

> En page 3

 

Légende de la photographie : Depuis son ouvertuere, la structure a connu quatre directrices, dont l, adjointe, qui a fait l'intérim durant plusieurs mois.

 

(c) Photo RL

 

 

 

 

art_republicainlorrain_27022010.jpgEn page 3 : Nouveaux remous à la crèche des Lutins

 

L'atelier des Lutins, sur l'Europôle de hambach, est à nouveau le théâtre de troubles. Depuis le 15 décembre, la directrice a été mise à pied à titre conservatoire. Sans salaire, ni possibilié de recours.

 

L'atelier des lutins est-il maudit ? De nouveaux incidents viennent troubler la quiétude de ce lieu remarquablement conçu et dédié au bonheur des enfants. Depuis son inauguration en mars 2005, la structure, installée sur l'Europôle, connaît sa quatrième directrice. Les trois autres ayant eu des destins divers. La première a été licenciées dans des conditions qui restent peu claires. La deuxième a démissionné. La troisième, était directrice adjointe et a assuré chaque fois l'intérim, avec sérieux et dévouement.

 

Depuis le 1er juillet 2009, la gestion de la crèche a été reprise par l'association Enfance pour tous, suite à une décision de la communauté de l'agglomération. Une nouvelle directrice est arrivée et elle a repris ses fonctions d'adjointe. À la mi-décembre, ellea été mise à pied à titre conservatoire, pour "divers comportements fautifs graves." Qu'elle ne comprend pas.

 

Dures méthodes

Le 15 décembre, l'adjointe est affairée dans la section des grands pour le goûter. "Quatre personnes sont arrivées pour me "parler" ", raconte-t-elle. "Nous sommes allés dans le bureau de la directrice, à qui on a demandé de sortir." Là, on lui remet, après le lui avoir lu, un courrier lui signifiant sa mise à pied. "Ils m'ont demandé de partir sur le champ, sans me laisser dire aux revoir au personnel", se souvient-elleavec émotion. Elle est escortée jusqu'à la sortie, après avoir pu quelques instants discuter avec la directrice. Des méthodes dures à encaisser, et une double peine. la mise à pied conservatoire est une mesure provisoire, mais à durée indéterminée. Le contrat de travail est suspendu jusqu'à la sanction, et donc, l'employée n'est pas payée. Depuis plus de deux mois, elle est sans salaire et sans possibilité de recours, ni de possibilité de s'inscrire au Pôle emploi. Ceci jusqu'au prononcé de la sanction. Elle avait été convoquée à Paris, au siège, pour un entretien, mais n'a pu s'y rendre car elle souffrait de dépression depuis son éviction.

 

Pressions

"Pourtant, après une période difficile, tout se passait bien, confie-t-elle. Il y avait un climat de confiance avec le nouveau président, Jean-Claude Kratz. Nous avions un projet pédagogique ambitieux, un budget bien suivi et des finances saines." Le taux d'occupation, au premier semestre 2009, était passé de 52 à 70%. Parce qu'elle avait donné entière satisfaction,elle a obtenu une formation validée par le conseil d'administration et Jean-Claude Kratz. "Une formation qui pouvait m'amener à un poste de directrice, ce qui légitimait mon statut." Il s'agissait d'un master avec diplôme d'État en ingénierie sociale, à compter du 1er janvier 2009, pour une durée de trois ans. "Mes absences étaient connues, affichées et je donnais délégation durant mes absences. Le travail a toujours été fait." Elle venait travailler à la crèche le matin avant la formation à Metz, et le soir. Organisation, planning, objectifs... Tout est tenu.

 

Puis vient Enfance pour tous. "Il y a rapidement eu des pressions. Le taux d'occupation n'état pas bon en septembre, car 48 enfants sont entrés à la maternelle. C'est le même phénomène chaque année." Pour elle, la pression ressemble de plus en plus à du harcèlement. "On m'appelait durant ma formation pour me fixer sans cesse de nouveaux objectifs." Le suivi du taux d'occupation devait être envoyé une à deux fois par semaine, les groupes ont été réorganisés (trois au lieu de cinq), les tarifs ont changé... 

 

"Ils m'ont brisée"

Puis vient la mise à pied. Avec des motifs pour le moins surprenants, à savoir, justement, cette formation accordée en son temps par la Casc. On reproche à cette salariée "des absences répétées au poste de direction [...], une dissimulation d'accords sur une formation accordée et financée à [son] profit, une escroquerie des conséquences économiques sur [ses] rémunérations et [ses] indemnités [...]." "Tout avait été validé par la Casc, y compris le financement, à hauteur de 22 000€, plus les frais de route et de repas." Elle s'est adressée à la Casc, qui botte en touche (lire par ailleurs). "Ils m'ont brisée, moi et ma carrière... Je ne demande qu'une chose : qu'ils me licencient et qu'on en finisse."

 

Michel Levillain

 

En page 3 : Des relations troublantes

 

Qui gère la crèche ?

Enfance pour tous est une association loi 1901, créée le 1er mars 2008, plus particulièrement pour s'occuper de formation. À sa présidence, on trouve odile Broglin, qui a signé la lettre de mise à pied de l'adjointe. Sur le site de l'association est évoquée la reprise de structures. où l'on lit : "Enfance pour tous s'engage ainsi à maintenir le contrat et les conditions de travail de chacun, poursuivre les engagements pris par le précédent gestionnaire en matière de formation (en cours et programmée) àleur égard et appliquer par défaut la convention collective avantageuse de la SNAECSO", un syndicat d'employeurs associatifs. Pourquoi avoie en ce cas remis en cause la formation accordée à la directrice adjointe par la Casc ?

 

Plus troublante est la relation entre Enfance pour tous et People and baby. Cette société a été fondée en 2004 par.. Odile Broglin, avec pour métier de créer et gérer des crèches d'entreprises et de collectivités. les deux structures ont un siège à Paris, à la même adresse, 16 avenue Hoche. Chez People and baby, on confirme qu'Odile Broglin est membre fondateur et associée de la société, et également présidente d'Enfance pour tous, deux structures que l'on dit distinctes.

 

Pourtant, parmi les quatre personnes qui se sont présentées à l'atelier des lutins pour signifier sa mise à pied se trouvaient semble-t-il MM. Dussolier et Muller, respectivement responsable du pôle financier et comptable et coordinateur pour le grand est chez People and baby. Sur le site de la société, dans la rubrique "Rejoignez notre équipe", on trouve d'ailleurs des offres d'emploi concernant la structure d'Hambach...

 

Quel pouvoir a la Casc ?

 

Au sein de la communauté d'agglomération, le problème embarrrasse. C'est d'ailleurs le cas depuis l'ouverture de la structure... Mais on est en droit de se demander quel pouvoir a la Casc sur ce gestionnaire ? La formation de cette salariée  a bien été accordée par Jean-Claude Kratz (vice-président). Sollicité, le président Roland Roth n'a pas souhaité faire de commentaire sur la situation de la directrice adjointe. Mais a réagi via un communiqué.

"Conçue comme un service rendu aux entreprises et aux salariés permettant de promouvoir l'attractivité des zones d'activités, la crèche communautaire [...] s'inscrit dans la compétence du développement économique" de la Casc. "Le rôle de la communauté d'agglomération est de veiller au respect du cahier des charges fixé au nouveau gestionnaire et par là même au suive de la réglementation en vigueur et à la sécurité des enfants accueillis."

 

Par quels moyens ? "Les organismes tels que la PMI (CG 57) effectuent régulièrement des contrôles pour y veiller." On botte en touche. Idem avec "la gestion des ressources humainesé qui "est une des clauses du cahier des charges qui s'impose au prestataire chargé de l'exploitation d'un service public." Ce ne serait donc plus le problème de la Casc. Même si ses propres décisions, sont remises en cause...

 

Lors du dernier conseil communautaire, les élus ont voté pour la mise en place d'une délégation de service public, concernant la gestion de la crèche. Qui impliquera un appel d'offres.

 

M.L.

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